En 114 courts chapitres, l’auteur fait vivre un narrateur qui n’est autre que lui-même, et l’histoire d’une jeune femme irakienne qui décide de rejoindre ses frères, survivants dans Bagdad, après avoir perdu sa famille dans la guerre. Ces deux héros que tout sépare en apparence (origines, lieu et conditions de vie, …) ont en commun leur désespérance, et leur douleur. Pour le narrateur, celle de voir son pays dirigé par « des hyènes et des spectres », pour Leïla, celle du deuil impossible dans un pays ra- vagé par la guerre, pour les deux personnages, celle de ne pouvoir partager avec l’autre. Dans ce roman incisif, voire cynique, l’auteur exprime sans complaisance sa révolte et sa colère contre la société contemporaine. Jorge Volpi (1968) est mexicain, il est l’auteur d’une œuvre originale très remarquée. (Marie-Noëlle)
Le Jardin dévasté, Jorge Volpi, éd.