Petit traité de l’abandon Alexandre Jollien éd. Seuil
La vie nous offre de belles surprises. J’ai découvert ce livre dans ma librairie préférée à Tours qui s’appelle Lire au Jardin www.lireaujardin.com. En vitrine, il y avait ce livre lumineux qui n’avait rien à voir avec la thématique du jardin mais qui était un coup de coeur d’Alain le libraire. J’ai été immédiatement touché par la force et la simplicité de cette écriture avec pour thème central, l’Abandon. C’est pour moi un livre de philosophie de la vie à partager avec les gens qu’on aime. À savourer absolument. François
Le meilleur des jours Yassaman Montazami éd. Sabine Weispieser
Ce premier roman, simple et presque trop court, distille petit à petit la vie d’un homme atypique, Berhouz. Cette histoire racontée par sa fille après la mort de celui-ci permet de comprendre un peu mieux les évolutions/révolutions de la vie iranienne. C’est aussi une belle déclaration d’amour d’une femme pour son père et ses racines. François
Des laines qui éclairent , anthologie 1978-2009 Pascal Commère éd. Obsidiane et Le temps qu’il fait
Chaque rencontre à la librairie La voie aux chapitres peut être une occasion de faire de riches découvertes. Cela m’a permis de rencontrer Pascal Commère et sa poésie. Il nous parle des champs, des arbres, des bêtes et surtout de la terre nourricière et de ceux qui la travaillent durement chaque jour. Parfois rude, parfois drôle, l’écriture est toujours d’une émouvante humanité à l’image du poète. Joëlle
le chemin longe les colzas
vers les douze ans les garçons
lâchent le guidon des deux mains
n’ont pas peur des couleuvres
Joyeux Noël Alexandre Jardin éd.Grasset
Je l’ai lu avec beaucoup de plaisir! Claude D
Lettres de 1897 à 1949 Robert Walser éd. Zoé
En 1929, Walter Benjamin écrivait que de la plume de Robert Walser on pouvait lire bien des textes, mais à propos de lui rien. Sa correspondance préserve cette part de mystère. Maître en l’art de la petite forme, Robert Walser (1878-1956) jouit de lui-même comme un convalescent qui prend du plaisir sans démesure orgiaque. Il porte un regard distancié sur le monde en étant plein d’attention et de sollicitude pour les humbles et les petites choses du quotidien. Les lettres de Robert Walser offrent pour la première fois au lecteur francophone un aperçu de sa fringale épistolaire. Ecrites avec délicatesse depuis Berlin, Bienne puis Berne, elles nous font pénétrer dans son laboratoire d’écriture. Sa correspondance, adressée notamment à sa confidente Frieda Mermet, nous fait peu à peu sentir comment ce promeneur, vagabond et brigand finit par se retirer dans une existence de patient exemplaire à l’asile d’Herisau. Un regard neuf s’offre sur cet écrivain tendrement secret, sentimental et cocasse qui associe sans cesse naïveté feinte et candeur émerveillée. Tant de lettres avant le grand silence qui conclut sa vie par une promenade à perdre souffle dans l’immensité blanche des neiges de Noël 1956. Patrick
La fin de l’année arrive, voici les fêtes et avec elles la frénésie des achats, des magasins bondés, des parkings complets … mais aussi les sapins colorés, les visages émerveillés des petits-enfants ouvrant les cadeaux du père noël, la douceur des chocolats, et les bulles pétillantes du champagne … ce qui nous laisse peu de temps pour lire, sinon des textes courts, légers, reposants.
Voici deux recueils de nouvelles charmantes et vivifiantes, à déguster entre deux chocolats.
Libellules Joël Egloff éd.Buchet Chastel
Tout comme la libellule qui vole, légère, d’un lieu à un autre, l’écrivain nous entraîne dans l’univers de personnages rencontrés au fil des jours, et dont le quotidien, apparemment banal, apparaît soudain sous un autre jour.
Avec des mots simples, de l’humour et beaucoup de sensibilité, Joël Egloff porte un autre regard sur le monde et nous ravit.
L’odeur de la ville mouillée Marie Causse éd.Gallimard
Ce recueil de dix-sept nouvelles nous raconte des moments particuliers d’habitants de villes qui ont tous la particularité de se dérouler un jour de pluie. Autour de ces « villes mouillées », l’écrivain évoque avec finesse les pluies diverses, les orages, les averses, avec leurs odeurs, leurs bruits, mais surtout les transformations qu’elles introduisent dans leur environnement paysager et humain.
C’est la pluie qui relie tous ces personnages, une pluie provocante et dérangeante, mais aussi une pluie qui permet tous les espoirs. Ne dit-on pas souvent « après la pluie vient le beau temps » ? Marie-Noëlle
Lettre sur le pouvoir d’écrire Claude-Edmonde Magny éd.Climats
Claude-Edmonde Magny, spécialiste de littérature américaine et grande critique littéraire est décédée en 1966. Elle a laissé une œuvre importante, malheureusement aujourd’hui peu connue. C’est en février 1943 qu’elle a écrit cette lettre, adressée à l’écrivain Jorge Semprun, par laquelle elle évoque sa conception de l’écriture. C’est seulement deux ans plus tard que Jorge Semprun en prendra connaissance, à son retour de Buchenwald, une lecture qui sera décisive pour lui.
La première édition de cet ouvrage est parue chez Seghers en 1947. Epuisée depuis de nombreuses années, ce texte réédité aujourd’hui nous permet de découvrir un « joyau » de la littérature française. Un texte court et fort à lire absolument. Marie-Noëlle
Nul ne peut écrire s’il n’a le cœur pur, c’est-à-dire s’il n’est assez dépris de soi. C.E.Magny