Flottant au-dessus du panier, ceci, d’Andrée Chédid, qui, décidément,
va nous manquer.
« Plus neuf que toute parole
Plus libre que tout langage
Plus nu que silence
L’Amour sans cesse renait
Plagié il se démarque
Contrefait il se redresse
Doublé il nous rattrape
Magique il se recrée
De tous les temps
Par-delà toutes frontières
L’Amour est nôtre A jamais! »
Pour un trajet en train, une belle manière, encore, de découvrir un peu de ce qu’il en est de l’Afrique du sud (encore, car difficile d’oublier La Lionne Blanche, d’Henning Mankell…) A emporter donc, et à laisser sur le siège pour d’autres voyageurS : 13 Heures de Deon Meyer, en points seuil. De la belle manière qu’a parfois le roman policier de nous laisser entrevoir un petit coin d’histoire à un moment donné. PRENEZ LE TRAIN!
Se plonger avec joie dans l’univers des mines de salpêtre et du désert d’Atacama, au Chili, grâce à Malarrosa, de Hernan Rivera Letellier, chez Métailié.(auteur somptueusement traduit, une fois de plus,par Bertille Hausberg.)
Vous souvenez vous, aux éditions de Minuit, du livre de Laurent Mauvignier, Des Hommes? Si non, soit lisez le soit relisez le et puis, après avoir respiré un grand coup, descendez en apnée dans la phrase de 55 pages qu’est Ce que j’appelle oubli, du même, chez le même éditeur. Quelle plume! Projecteur braqué sur la violence du monde. Guerre d’Algérie dans un cas, presque quotidien de supermarché dans un autre. Ce livre , comme l’autre, hurle à nos oreilles. Il hurle, mais n’accuse pas, nous laisse plutôt abasourdis puis nous entraine à faire un grand ménage intérieur, du genre « qu’est-ce que je fais, moi, de cette violence humaine qui est aussi la mienne? »
A laisser trainer dans les maisons où passent des enfants: aux éditions bilboquet La petite casserole d’Anatole ; elle peut aider à entrer (à pas menus) dans l’idée de la différence. EXCEPTIONNEL !