Retour de la balade avec France Léa…Dimanche 10 avril 2011.
Balade en nature et en livres du dimanche 11 avril 2011
Quelques mots arrachés à l’oubli, au vent, au soleil qui frappait, à la voix ténue de France, à ma distraction coupable …
Tirer profit de tout, dit-elle. (Non pas l’apologie du tout financier forcené, mais une conscience aiguë des instants de bonheur de l’heure, du temps précieux qui passe.)
Besoin de sens. Chez cette jeune fille déçue d’un P.E. Victor se contentant de ses pôles, chez cette autre, québécoise, demandant au bibliobus un livre-peu importe lequel- sur le sens de la vie.
La charité, c’est aussi donner du sens pour Ernest Hello (Péguy, marchant à nos côtés, en eut été d’accord…). D’ailleurs nous marchons dans la beauté du monde, dit Pierre Neveu. Et nous portons en marchant les vivants et les morts. « J’ai voulu partager le silence de tous ».
Mais, direz-vous, il y a le corps et ses organes « …ces bêtes à l’abandon dans leurs sanglantes écuries. » (Supervielle). Mais Carl Friedman et son père, son père couleur de camp, mais qui savait aussi sourire du désespoir. Car celui-ci, doit-on vraiment le porter en bannière quitte à aggraver l’état du « patient »- l’humanité souffrante- nous souffle Frantz Kafka ?
Allons plutôt avec E. Ionesco nous replonger dans la chaleur d’un été de jadis au cœur de ce village où il sentit si fort et si près de lui tout à la fois « la présence et l’absence ».
Avec L.Aragon voir resurgir les mots d’avant l’écriture, quand ils étaient pour eux-mêmes une fête de l’enfance:
« Jamais je ne perdrai cet émerveillement du langage
Jamais je ne me réveillerai d’entre les mots…
Qui me rendra le mystère,
Qui me rendra l’enfance du chant ».
Enchantés par les mots, comment rester aussi au plus près du réel qui chante souvent un tout autre chant? Pas facile.
Avec S.Weil et son défi magnifique: qui sait si en vivant intensément l’instant présent- l’ici et maintenant -on ne fait pas reculer, disparaitre peut-être, même un tant soit peu, le mal. « La présence à l’instant, c’est être attentif à l’inattendu du monde ».
Et puis vous rappelez-vous les coucous et leur chant jaune tout neuf à cueillir par terre et dans le ciel pour emporter dans la ville un bouquet de notes et de couleurs ? Et les sentiers boueux, leurs eaux vives et leurs ronces acérées qui nous rappelaient bien vite à l’ordre du monde?
– Merci à France Léa de son florilège de mots, offert à nous dans la marée montante d’un printemps d’avril. Jean-Louis
Balade en nature et en livres avec France Léa
Symbole de la relation terre ciel, l’arbre donne fleurs, fruits, fraicheur, chants d’oiseaux. Un livre peut-il en faire autant ? Apporter de tels présents ?
Nous vous proposons un dimanche marche-lecture avec France Léa, à 25km de Lyon (Rhône).
Vous êtes nombreux à l’avoir déjà suivie lors de week-ends marche-lecture ou applaudie à un de ses spectacles. France Léa est une artiste éclectique, comédienne, conteuse, chanteuse, auteur…
Le départ est prévu à 10h à l’auberge de la Buissonnière.
Participation aux frais : 10 €.
Renseignements et inscriptions pour la balade : page.blanche@laposte.net
France Léa, tout à la fois diseuse, chanteuse, humoriste, fait un spectacle des plus émouvants qui soient, qui enchante tous les publics depuis des années. Proche de qui? De personne, car elle est incomparable! Jacques Bertin
Le samedi 9 avril à 21h, elle présentera son nouveau spectacle A qui on joue à l’Auberge de la Buissonnière à Courzieu. Pour ceux qui le souhaitent, il sera possible d’allier spectacle et balade. L’auberge propose dîner, spectacle, nuitée au gîte et petit déjeuner sur réservation pour 40€.
Pour tout renseignement pour le spectacle : aubelabuiss@gmail.com